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Après Annibal GANTEZ, vint Jean CATHALA qui fut
maître de musique à l'église cathédrale d'Auxerre, vers la fin du XVIIème siècle (Fétis, Dict.biog. V J.Cathala).
C'était aussi un homme distingué, dont on a conservé plusieurs compositions parmi lesquelles cinq messes. L'une
de ces dernières ne contient pas une seule note blanche, et porte pour épigraphe : (Nigra sum ; sed formosa). On
voit que GANTEZ n'avait pas seul le monopole des bizarreries musicales.
(On a peine à croire combien la musique religieuse
était soigneusement cultivée à Auxerre, dans le XVIIème siècle, au temps de GANTEZ et de CATHALA.
Il y avait des orgues dans presque toutes les grandes églises : à St Etienne, à St Pierre, à St
Eusèbe, à St Germain, à St Marien. Il y en avait même dans les abbayes, aux Jacobains, par exemple. Celles de
St Marien, construites en 1639, furent refaites dès 1677, par des facteurs de Troyes.)
**Il est dédié à Pierre de BROC, et l'auteur explique
lui-même à l'évêque les motifs de sa publication et de sa dédicace.
"Monseigneur, ce n'est pas vanité d'exposer au public que j'ai composé ce petit traité ;
"mais pour éviter l'oisiveté, laquelle j'estime si dangereuse, que j'aimerais mieux dormir
"(ainsi que disait un gentilhomme bourguignon), que de ne rien faire... néanmoins,
"parce que les premières de toutes choses sont dues à Dieu et à ses lieutenants en terre,
"je ne sçaurais, monseigneur, esviter de l'offrir à votre grandeur, puisque vous êtes
"son pasteur et bienfaiteur et que je suis votre créature, par un bénéfice que votre bonté
"vient tout fraichement de me donner. D'ailleurs, après avoir considéré que ce livre s'adresse
"aux chantres, il m'a semblé ne pouvoir rencontrer un meilleur protecteur, puisque vous avez
"un si grand amour pour les musiciens, que "presque toute votre maison en est composée."
Nous arrivons maintenant au XVIIIème siècle, et tout
d'abord nous rencontrons le nom de l'Abbé LEBEUF. A Dieu ne plaise que je retrace ici les détails d'une vie bien
connue : cette tâche a été accomplie par deux de nos collègues, d'une façon qui ne laisse rien à désirer.
Quelques mots seulement sur les services que l'abbé LEBEUF a rendus à la musique.
On sait qu'il avait étudié le plain-chant à l'église
de St Regnobert, où il se format à l'état ecclésiastique. Plus tard, il reçut à Paris les leçons et les conseils
de l'Abbé CHASTELAIN. A peine âgé de 16 ans, il fut appelé dans le diocèse de Lisieux pour y réformer les chants
sacrés, et il acquit, dans cette uvre difficile une immense réputation.
Aussi, quand M de VINTIMILLE voulut donner à son
église un nouvel antiphonier, ce fut à l'abbé LEBEUF qu'il s'adressa. Son travail, commencé en 1734, fut publié,
dès 1736, bien qu'il comportât 5 volumes in-8°.
Il suffit de lire certains écrits de l'abbé LEBEUF,
pour s'assurer combien la musique moderne avait flatté son esprit, et combien cette influence a du nuire, dans
son antiphonier, à l'exacte reproduction du plain-chant primitif.
"Ce serait dit-il une injustice de ne pas reconnaître que
"le goût supérieur de la musique d'aujourd'hui fait naître, dans
"l'esprit de ceux qui enfantent du plain-chant, de certains pro-
"grès de voix et de certaines mélodies qui ont leur douceur par-
"ticulières ; qu'il y a des tours gracieux qui ne peuvent être sug-
"gérés que par des organes qui ont été souvent rabattus de sons a-
"gréables et affectueux." (Traité hist. et prat. Du plain-chant).
De cette phrase résulte évidemment que l'abbé LEBEUF
n'a pas toujours compris la différence profonde qui doit séparer le plain-chant de la musique moderne. L'un n'a
rien à gagner au progrès de l'autre. Chacun a son caractère, ses règles, sa tonalité ; et le but des véritables
artistes doit être de maintenir une distinction aussi essentielle, plutôt que de l'effacer par une confusion
fâcheuse.
On a aussi reproché à l'abbé LEBEUF d'avoir nui à la
popularité du plain-chant. C'est qu'en effet, au lieu de conserver les mélodies syllabiques des anciens
compositeurs, qui se distinguent par leur simplicité, leur naïveté, et se gravent aisément dans toutes les
mémoires, il les a surchargées de notes, de tirades qui les alourdissent et en détruisent l'originalité.
Quel a été le motif d'une telle altération ?
LEBEUF nous l'explique par ces mots :
"Ceux qui voudront dire la vérité fondée sur l'expérience,
"conviendront qu'il est plus facile de faire rouler la voix, et
"s'accorder à l'unisson dans les pièces un peu chargées de notes
"et de tirades à degrés conjoints, que dans les pièces notées
"syllabiquement d'un bout à l'autre."
Ainsi l'abbé LEBEUF s'est préoccupé des difficultés
d'exécution. Il a sacrifié la musique aux commodités des chanteurs. Mais en cela même, il s'est trompé. Car,
dans la musique d'église, les chanteurs ce sont tous les assistants, et, en général, les masses ne retiennent
bien que les mélodies simples et sans tirades. Toutes les mélodies populaires sont là pour en faire foi.
Je ne reproduis ces diverses critiques que parce
qu'elles sont aujourd'hui consacrées par la science, et que la gloire de notre illustre compatriote est encore
assez belle pour n'en point souffrir.
Elles ont été formulées par Dom GUERANDEZ et par
M DAUJOU, savant organiste, qui a passé sa vie à étudier les anciens monuments de la musique sacrée, et qui a
découvert l'antiphonaire grégorien de Montpellier.
L'abbé LEBEUF dit-il (Revue de la musique religieuse, mai
"1846) sur l'invitation de M. de VINTIMILLE, archevêque de Paris,
"eut le courage de compléter l'oeuvre de destruction commencée par
"l'abbé CHASTELAIN et de recomposer un nouveau chant qui fut fa-
"briqué en peu d'années. L'abbé LEBEUF était un homme instruit, le
"plus instruit peut-être de ceux qui ont ensuite imité son vanda-
"lisme ; mais la science même qu'il possédait est une circonstance
"aggravante de plus dans le procès que la postérité lui intente,
"et qui se terminera, s'il plait à Dieu, par une condamnation sans
"appel."
Au reste, les fautes commises par l'abbé LEBEUF sont
plutôt imputables à son époque qu'à lui-même. Le XVIIIème siècle ne se prêtait guère à ces restaurations
consciencieuses, si fréquentes de nos jours, où l'artiste moderne s'efface et s'annule derrière l'artiste
ancien, pour faire revivre la pensée de celui-ci dans toute son intégrité. C'était un siècle trop saillant,
trop vigoureux, trop original, pour ne pas laisser son emprunte, bonne ou mauvaise, à tout ce qu'il touchait.
Alors, un architecte chargé de réparer une église gothique y adaptait l'architecture en vogue, et tout le
monde applaudissait à cet embellissement. L'abbé LEBEUF a fait de même pour la musique sacrée, il a suivi la
pente générale, ou du moins il n'a pas su résister, autant qu'il l'eut voulu, à l'entraînement de son époque.
La preuve de cet entraînement est que ses contemporains
ont été bien moins sévères pour lui que pour les nôtres. Il eut de son temps la réputation de premier liturgiste
et du plus habile compositeur de musique sacrée : si bien, qu'
"il ne s'est pas fait en France, (disent ses biographes)de
"1730 à 1760, un seul changement dans les livres de chant d'église
"sur lesquels il n'ait été consulté."
Ajoutons, comme un détail de sa vie intime, qu'il se
montrait fort jaloux de sa supériorité et de son influence. Un sieur Cousin de COUTAMINE, ayant fait paraître,
en 1749, un livre sur le plain-chant (dédié à l'abbé POISSON), y attaqua les doctrines musicales de l'abbé
LEBEUF et fit même précéder son ouvrage d'une vignette allégorique représentant un boeuf piqué sur un cousin.
Notre illustre compatriote fut très offensé d'une pareille attaque, et il en écrivit à l'auteur avec la plus
grande vivacité.
Ce qui, d'après nous, constitue le principal titre
de l'abbé LEBEUF à l'estime et à l'admiration des musiciens, ce sont ses innombrables recherches, dont le
Mercure de France conserve mille traces ; ce sont ses dissertations sur l'état des sciences et des arts au
moyen-âge ; c'est surtout son traité historique et pratique du plain-chant (il paraît, cependant, que la partie
historique est seule due à l'abbé LEBEUF ; la partie didactique est de l'abbé CHASTELAIN. LEBEUF n'a fait que
la revoir et l'éditer).
Quel que soit le savoir des historiens récents de
la musique, ils en sont toujours réduits à citer l'abbé LEBEUF. On peut s'en assurer en lisant les travaux de
M. FETIS ou ceux de M. DANJOU. A chaque pas, ils s'appuient de l'opinion d'un homme qu'ils critiquent parfois,
ainsi que nous l'avons vu, mais qu'en définitive ils respectent.
D'après M. FETIS, son traité historique est, avec
celui du P. JUMELHAC et celui de l'abbé POISSON
"ce qu'on a publié de meilleur en France sur le plain-chant."***
Un pareil éloge dispense de tout commentaire.
***V. FETIS, Dict. V° Léonard POISSON.-M. FETIS indique
seulement la date de naissance de l'abbé POISSON, et en omet le lieu. L'abbé POISSON est né à Cerisiers.
(Registre des collations de Bénéfice, archevêché de Sens. Lettres de tonsure du 18 décembre 1716).
Après la mort de l'abbé LEBEUF, et jusqu'à la
révolution française, l'Eglise d'Auxerre ne produisit plus aucun musicien célèbre. Néanmoins, la musique
sacrée continue d'être en singulier honneur.
Deux états dressés, l'un en mars 1767, l'autre
en octobre 1790, constatent que la chapelle de musique était la principale charge du chapitre d'Auxerre.****
On peut lire dans le dernier de ces états les noms
et les services de ceux qui la composaient, lorsque la révolution vint dissoudre le chapitre et les institutions
qui s'y rattachaient.
Ces noms modestes, ignorés maintenant, terminent la
liste des hommes qui dans notre pays, consacrèrent leur vie au culte de la musique religieuse. Sous ce rapport,
ils sont dignes d'un certain intérêt, et j'ai cru devoir les transcrire, tels que les a mentionnés M. ASSELINE,
chanoine, secrétaire du chapitre :
"Bas choeur"
Edme CHAPPOTIN, maître de musique est au service de la compagnie depuis 1734. Agé de 66 ans ;
Joseph PALAIS, organiste depuis 1734. Agé de 85 ans ;
¹
Bonaventure BONNOTE, au service de la compagnie depuis 1756. Agé de 56 ans ;
Pierre JOBARD, d'abord enfant de choeur à la cathédrale de Troyes, pendant 10 ans ; au service de la
compagnie depuis 1773. Agé de
40 ans ;
Nicolas GELIN, a été 6 ans basse-contre à Troyes ; au service de la compagnie depuis 1771. Agé de 47 ans ;
Pierre CAMPENON, au service de la compagnie depuis 1785. Agé de 33 ans ;
Edme-Hubert PINON, au service de la compagnie depuis 1760 jusqu'en 1779. Depuis 1779 jusqu'en 1787 au
service de l'église collégiale de
St Etienne de Troyes. A été de nouveau au service de la compagnie en 1787,
comme musicien concordant. Agé de 38 ans ;
Pierre LECOUTEUX, au service de la compagnie depuis 1788. Agé de 24 ans ;
J-B GOUSSE, au service de la compagnie depuis 1776. Agé de 24 ans.
****En 1790, les charges du Chapitre s'élevaient à 13,390
liv 16s 10d.
Voici maintenant ce que coûtait la chapelle de musique :
"Le Chapitre paye au Me de musique 70 liv p. mois, ce qui fait
par an..................... 840
"Plus, 84 bichets de bled froment, évalués 6 liv le bichet
ci......................... 503
"Le dit maître de musique jouit en outre d'une semi-prébende
"Paye à JOBARD serpent, à raison de 10 liv par semaine... 820
"A 4 basse-contre et une taille, à raison de 10 liv par
semaine................... 2,600
"Au sieur GOUSSE, clerc de choeur et aute-contre......... 98
"Aux 6 enfants de choeur, à raison de 24 liv l'an........ 144
"Il est bon de préciser que le Chapitre ne fournit pas l'habil
lement desdits enfants de choeur."
Le Chapitre payait, en outre, des pensions de
retraite à quelques musiciens.
Ainsi, en 1790, une de 60 liv à CHARTIER, ancienne basse-contre.
Je ne sais pas pourquoi
l'organiste ne figure pas sur cette note.
Ses honoraires, en 1767, étaient de 7 liv par semaine, à raison de 52 semaines,
ci.......................... 364
¹Il avait été précédé par un nommé CHATELAIN reçu organiste le 4 novembre 1732
; lequel avait lui-même succédé à CACHEUX, mort le 21 septembre de la même année.
Suivent les noms de six enfants de choeur, après
lesquels cette mention :
René PRUNELLE, musicien depuis 1758. Agé de 58 ans. Il eut du chapitre la somme de 1200 liv., il y a
quelques années, et il est resté attaché à ladite église, dans laquelle il dessert encore, en la même qualité
de musicien.
On voit que la chapelle d'Auxerre, dans les
dernière années du XVIIIème, comptait encore un nombreux personnel, vieilli pour la plupart dans la carrière
musicale.*****
Mais ce qui est surtout remarquable et ce qu'on
ne peut trop signaler à l'émulation du clergé actuel, c'est le soin avec lequel cette chapelle avait été
composée et la surveillance dont elle était l'objet.
Les registres capitulaires qui sont venus jusqu'à
nous ne fournissent presque pas de délibérations, où l'on ne s'occupe de la musique religieuse et des musiciens
chargés de l'interpréter.
S'agit-il de nommer une basse-taille ou une
basse-contre, on s'enquiert de toutes parts, on prend des informations ; on essaie, et on n'admet le
sollicitant qu'après un long examen ; ensuite on l'admoneste, on tâche de le fortifier.
Ainsi, j'ouvre le registre des délibérations
capitulaires de l'année 1785******. Un sieur CAMPENON de Vaux, qui figure encore
sur l'état de 1790, demande à être admis comme basse-contre. Le 1er février, le chapitre ordonne que l'on
prendra des renseignements sur ses moeurs et qu'on fera examiner sa voix et sa science dans le plain-chant. Le
14 février, on décide qu'on le fera venir de Paris où il se trouve alors. Cependant, si on n'est pas content, on
se réserve de le renvoyer. Le 4 mars, délibération ainsi formulée :
"Messieurs ont permis au nommé CAMPENON, qui s'est fait an-
"noncé pour être reçu en qualité de basse-contre, de venir au
"choeur en habit de laïque, jusqu'à mercredi, et afin que l'on
"puisse juger de sa voix et de sa science dans le plain-chant, ils
"ont ordonné que demain il chantera seul l'Offertoire de la messe
"du choeur. Mesdits sieurs, se proposant de se décider, au jour
"indiqué ci-dessus, à l'admettre ou à le renvoyer, et autorisant
"M. LE COQ à lui payer demain une semaine, ainsi qu'aux autres<
"basse-contre, comme s'il l'avait déjà gagnée."
Le 9 mars, nouvelle délibération :
"D'après les épreuves auxquelles a été soumis le nommé
"CAMPENON, il a été reconnu qu'il était propre à remplir les fonc-
"tions de basse-contre dans cette église, et en conséquence, mes-
"sieurs ayant conclu de le recevoir aux gages ordinaires de 10
"liv. par semaine, payables d'avance, ils ont ordonné qu'il serait
"installé demain au choeur par MM les secrétaires selon l'usage,
"mais qu'il lui serait recommandé d'aller prendre des leçons de
"plain-chant à la maîtrise afin de se fortifier, et de se confor-
"mer exactement aux obligations des commis-musiciens, dont MM les
"secrétaires ont été chargés de lui donner le détail, qui sera re-
"levé du protocole des chapitres généraux."
Il paraît que CAMPENON négligea de suivre les
recommandations du chapitre, car, le 30 juin, on lui ordonna de prendre des leçons sous peine d'être
renvoyé, et en attendant on décide qu'un nommé DELAFESTE devra toujours assister à l'église quand un autre
chanteur, GELIN, n'y sera pas, afin qu'il y aie toujours quelqu'un pour guider CAMPENON.
*****Souvent aussi le Chapitre admettait des musiciens
étrangers à chanter à l'église, et on leur payait une gratification.
******Aux Archives Départementales.
Dans cette même délibération, on s'occupe de ne
jamais faire chanter ensemble ceux dont les voix ne s'accordent pas parfaitement. Ainsi CAMPENON ne devra jamais
chanter avec CHARTIER.*******
S'agit-il du choix d'un enfant de choeur, les choses
se passent encore plus solennellement. On annonce qu'un concours sera ouvert (Délibération du 11 juillet 1785).
On règle les conditions d'admissibilité. (Délib. du 22 juillet). On nomme quatre chanoines pour faire un premier
choix (Délib. du 6 août). Puis enfin, le concours définitif a lieu et l'enfant de choeur est admis (Délib. du
16 août).
Alors on se charge de l'instruire : c'est
d'ordinaire la tâche réservée au maître de chapelle. Quelquefois cependant on la partage entre ce dernier et un
autre membre du bas-choeur, à qui l'on impose cette obligation (Délib. du 12 août 1785).
Voilà comment on parvenait à obtenir une chapelle
de musique renommée par toute la France ; voilà par quels soins on y maintenait les bonnes traditions musicales.
Espérons que de pareils exemples ne seront pas à
jamais perdus, et qu'un temps viendra où la musique sacrée trouvera encore, dans notre pays, des interprètes
dignes de Rémy d'AUXERRE ou de l'abbé LEBEUF.
Déjà quelques efforts ont été tentés. Il y a
quelques années, un homme, dont l'instruction primaire conservera longtemps le souvenir, M. CHENET, publia
un petit traité******** dans lequel il a cherché à populariser l'étude de la musique
en général et celle du plain-chant en particulier. On y trouve tous les principes de l'art développé avec une
ingénieuse méthode.
La route est ouverte. C'est aux instituteurs, c'est
surtout au clergé de la frayer et d'y attirer de nombreux disciples. Qu'il se rappelle ces belles paroles d'un
Père de l'Eglise
"A dire vrai, la Musique est la Voix de l'Epouse du Fils de
"Dieu ; c'est l'Harmonie de l'Eglise dans les Cantiques ; c'est la
"Mère de la Pudeur, la Compagne de la Tempérance, l'Aiguillon de
"la Vertu et l'Attrait de la Dévotiion, en tant qu'Elle est toute
"Divine, toute pleine d'oracles et de sacrés enthousiasmes."*********
Aimé CHEREST
Avocat.
*******En 1786, le Chapitre admit au nombre de ses
musiciens, un nommé PONCHARD, qui s'engagea, par déclaration écrite, à ne plus jouer dans les théatres
(Registres capitulaires, 3 mai 1786). De là, sans doute, cette opinion généralement accréditée, que le célèbre
PONCHARD avait fait partie de notre chapelle de musique. Mais PONCHARD, aujourd'hui professeur au Conservatoire
National, est né le 8 juillet 1789. Il ne pourrait donc s'agir que de son père, qui a été vers ce temps maître
de chapelle à St Eustache de Paris.
********Le Maître de Musique, méthode en trois parties,
publiées d'abord en 1839, puis en 1845 (cette fois par la famille de M. CHENET, atteint d'une mort prématurée).
A Auxerre, chez Guillaume MAILLEFER.
*********Désirant continuer mes recherches sur l'histoire
musicale du département tout entier, je prie les membres titulaires ou correspondants de la Société Historique,
d'avoir l'obligeance de me communiquer les documents qu'ils pourraient avoir. Je leur serai fort reconnaissant
de pareils secours.
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